Nettoyer une pochette de disque vinyle

Il existe plusieurs méthodes pour nettoyer une pochette de disque vinyle, à utiliser selon le type de salissures à enlever.

Attention !
Les méthodes proposées ci-dessous ne sont valables que pour les pochettes extérieures pelliculées¹ (avec un film ou un vernis).
Le nettoyage des pochettes extérieures en carton non pelliculées¹ ne se fera qu’avec beaucoup de soins et précautions, et sans utiliser de produit de nettoyage liquide qui fera gondoler la pochette.

De quoi a-t-on besoin ?
– chiffon pour laver la vaisselle
– chiffon doux en coton
– détergent tel qu’un produit pour la vaisselle
– alcool de nettoyage (éthanol ou isopropanol)
– essence C ou essence pour briquet
– détachant universel « Eau écarlate² »
– eau micellaire (eau démaquillante)
– gomme à effacer
– « gomme magique »
– éponge à effacer
– polish acrylique
– fer à repasser + papier buvard

Remarque :
Pour toutes les méthodes évoquées ci-dessus, il est recommandé d’utiliser un chiffon doux en coton ou en microfibres.

Méthode 1 : « Eau et liquide vaisselle » ou eau micellaire
Nettoyer les couvertures usagées avec un chiffon doux imbibé d’un mélange composé d’eau plus quelques gouttes de liquide vaisselle. Prendre garde à ne pas détremper la pochette ; s’il y a trop de liquide, il y a un risque de gonflement ou de décoloration. L’essuyer rapidement avec un chiffon doux. Puis laisser sécher à l’air libre.
S’il y a des substances grasses, il faut utiliser un liquide de nettoyage composé de deux tiers d’eau (de préférence distillée) et d’un tiers d’alcool isopropylique (isopropanol) ou de l’eau micellaire. L’eau micellaire (eau démaquillante) est un nettoyant qui contient des micelles, molécules tensioactives en suspension hydrophiles et oléophiles (elles attirent l’eau, l’huile et la saleté qui les accompagne).

Attention !
L’isopropanol est toxique contrairement à l’éthanol.

Lorsque la couverture présente des fissures (pelliculage endommagé), nettoyer en évitant autant que possible ces zones endommagées et essuyez-la rapidement avec un chiffon doux. Puis laisser sécher à l’air libre. Dans ce cas, il est préférable d’utiliser la méthode 2.

Méthode 2 : « Essence C  ou essence pour briquet » ou « Eau écarlate² »
Cette méthode est une bonne alternative à la méthode 1, en particulier pour éliminer les taches grasses, les empreintes digitales, les résidus de colle d’une étiquette, éventuellement les anciennes inscriptions au stylo à bille (voir le paragraphe « Réparer une pochette de disque vinyle ») ou lorsque la couverture présente de nombreux dommages au niveau du laminage.

L’essence peut pénétrer dans les fissures du pelliculage qui se colorent, mais cette coloration disparaitra après évaporation (l’essence C ou essence pour briquet est volatile).

Méthode 3 : « Gomme magique »
La « gomme magique«  peut être comparée à du papier de verre extrêmement fin. Elle permet d’éliminer saletés, colle séchée et autres taches tenaces. Mais il faut être précautionneux car elle est abrasive. Commencer par nettoyer la pochette avec un chiffon humide puis utiliser la « gomme magique » (humidifier toujours avant utilisation) avec précautions afin de ne pas poncer accidentellement le pelliculage. Puis essuyer immédiatement la pochette avec un chiffon doux.

Méthode 4 : « Polish rénovateur »
L’utilisation de polish acrylique pour voiture automobile permet de redonner un bel éclat à une pochette au pelliculage terne, de polir les stries de surface et d’atténuer les « ringwear ». Cela est particulièrement efficace sur les pochettes sombres. Bien sûr, la pochette doit être nettoyée avant application du polish acrylique.
Il ne faut utiliser cette méthode que si le pelliculage est en bon état. Un pelliculage très ancien devient cassant et n’adhère plus aussi fermement à la surface de la pochette. Le polir peut provoquer fissures ou cassures. De même, il faut éviter de polir les zones où le pelliculage présente déjà des fissures ou des bulles car lorsque le polish acrylique sèche, il devient blanchâtre et clair. Appliqué sur les fissures du pelliculage, il rendra les fissures plus visibles après séchage.

Retirer une étiquette ou un autocollant (sticker) d’une pochette de disque vinyle

Les étiquettes de prix, les stickers promotionnels ou autocollants personnalisés collés sur la pochette peuvent être gênants s’ils sont clairement visibles en raison de leur taille, de leur couleur ou de leur position sur la pochette. Si l’on souhaite retirer de tels autocollants, il faut agir avec prudence car une zone de la pochette arrachée/déchirée sera beaucoup plus disgracieuses et inesthétique qu’un autocollant intact. Pour enlever un autocollant sans laisser de traces, il faut tenir compte de la nature de la surface de la couverture (pelliculage ou non), du matériau de l’autocollant et de la nature de la colle utilisée.

Remarque :
Il faut toutefois se rappeler que certains autocollants font partie intégrante de l’album (dates de tournée, publicité pour cet album, etc.) et sont donc à conserver.

Il est possible d’enlever un autocollant sur une pochette avec succès et sans dommage si :
– la pochette est bien pelliculée et le vernis en bon état ; ne rien tenter si elle n’est pas pelliculée,
– l’autocollant est en papier,
– l’autocollant est encore souple et élastique.

On peut tester l’état de la colle en chauffant avec un sèche-cheveux puis essayer très délicatement de soulever un coin de l’autocollant avec l’ongle. S’il se détache facilement et que la surface de la couverture n’est pas endommagée, cela peut fonctionner. Si la colle est devenue dure et sèche, il est fort probable qu’une partie de la pochette sera arrachée lorsque l’on tentera d’enlever l’autocollant. En cas de doute, il est préférable de laisser l’autocollant en place plutôt que de risquer une déchirure disgracieuse.

Plusieurs méthodes sont possibles (voir la vidéo ci-dessous) :
– chauffer l’autocollant avec un sèche-cheveux,
– imbiber l’autocollant avec de l’essence à briquet, de l’essence C, de l’alcool isopropylique, du détachant universel « Eau écarlate² »,
– imbiber l’autocollant avec de l’eau s’il est constitué de papier peu épais,
– utiliser un dissolvant pour étiquettes (Tesa Adhesive Remover² ou dissolvant pour étiquettes 8180 Edding²),
– imbiber l’autocollant avec du spray WD40² (faire un test au préalable).

Eliminer les éventuels résidus de colle avec de l’essence à briquet ou de l’essence C.

Remarque :
Remarque :
Si possible, conservez les étiquettes et autocollants retirés ; ils pourront servir à masquer un accroc ou une déchirure sur une pochette abîmée.

Désodoriser une pochette de disque vinyle

Certains albums ont une odeur désagréable parce qu’ils ont été entreposés dans un endroit humide ou malodorant, dans une cave, dans un grenier ou dans une pièce d’un fumeur. Il existe plusieurs méthodes pour éliminer ces mauvaises odeurs.

Conseil :
Insérez un corps de stylo à bille vide dans la pochette afin d’écarter les flancs ; l’air pourra circuler plus facilement.

Méthode 1 : à l’air libre
La plus simple est d’entreposer ces albums à l’air libre (1 à 3 jours) dans un endroit frais et sec.
– nettoyer la pochette extérieure avec un chiffon doux et humide,
– retirer le disque vinyle de sa pochette intérieure,
– retirer la pochette intérieure en papier ; la jeter si elle est abîmée,
– maintenir la pochette verticale pour que l’air puisse circuler facilement (sinon, retournez-la plusieurs fois). Ouvrir les pochettes gatefold à environ 90 degrés,
– écarter les flancs de la pochette avec une allumette pour que l’air puisse pénétrer à l’intérieur.

Méthode 2 : le papier journal
– envelopper simplement la pochette dans du vieux papier journal durant un ou deux jours,
– envelopper la couverture dans du vieux papier journal et placez le tout dans un sac en matière plastique fermé ; mettre l’ensemble au congélateur pendant 12 heures. Toutes les bactéries (odorantes) sont tuées ici,
– envelopper la couverture dans du vieux papier journal et placez le tout dans une boîte en matière plastique fermée contenant de la litière pour chat pendant quelques jours.

Méthode 3 : la terre de Sommières
Placer la pochette à traiter dans une boîte en matière plastique contenant de la terre de Sommières et ayant un couvercle adapté qui permet une fermeture hermétique ; pensez à écarter les flancs de la pochette avec une allumette pour que l’air puisse pénétrer à l’intérieur de la pochette. Placer éventuellement un objet lourd sur le couvercle pour assurer une bonne étanchéité. Laisser agir pendant quelques jours.

A noter que a terre de Sommières peut être utilisée comme insecticide ; elle permet de se débarrasser des punaises de lit et autres insectes rampants en les tuant par déshydratation, à l’instar de la terre de diatomée, un autre produit naturel utilisé par les professionnels comme insecticide. Utile pour éviter une infestation provoquée par les insectes cachés dans les pochettes de disques (ou livres, objets, etc) glanés dans une brocante.

Méthode 4 : le bicarbonate de soude (vidéo ci-dessous à partir de 2:40)
Placer la pochette à traiter dans un sac ou dans une boîte en matière plastique contenant du bicarbonate de soude ; pensez à écarter les flancs de la pochette avec une allumette pour que l’air puisse pénétrer à l’intérieur de la pochette. Laissez agir pendant quelques jours.

Méthode 5 : le café (vidéo ci-dessous à partir de 3:40)
Placer la pochette dans un sac en matière plastique, ajouter un peu de café y compris à l’intérieur de la pochette. Fermer hermétiquement le sac et secouer l’ensemble pour répartir le café. Laisser agir pendant quelques jours.

Méthode 6 : le générateur d’ozone (vidéo ci-dessous à partir de 4:15)
Il existe de petits générateurs d’ozone autonomes et rechargeables (pour désodoriser les réfrigérateurs par exemple) parfaits pour cette méthode. Une recherche sur Internet vous permettra d’en trouver pour une vingtaine d’euros environ.

Placer les pochettes et les disques vinyle à traiter dans une boîte en matière plastique ayant un couvercle adapté qui permet une fermeture hermétique. Mettre en marche le générateur d’ozone, le déposer au fond de la boîte et fermer. Placer éventuellement un objet lourd sur le couvercle pour assurer une bonne étanchéité.

Le générateur d’ozone permet deux modes de fonctionnement : un fonctionnement continu de 20 minutes ou un fonctionnement intermittent sans fin (5 minutes d’ozone, 2 heures de pause, puis à nouveau 5 minutes d’ozone et 2 heures de pause, …).
– en mode continu, après le cycle de 20 minutes, attendre environ 2 heures pour que l’ozone puisse encore agir avant d’ouvrir.
– en mode intermittent, laisser se dérouler 2 ou 3 cycles avant d’ouvrir. Les pochettes et albums seront ainsi traités à l’ozone pendant 2 ou 3 périodes de 5 minutes.

Attention !
L’ozone  est un oxydant puissant et toxique qui peut provoquer une irritation des voies respiratoires et des yeux chez l’homme et les animaux et favoriser les maladies respiratoires. Il faut donc être prudent lors de l’utilisation d’un générateur d’ozone !

Réparer une pochette de disque vinyle

L’état des pochettes de disques est très variable ; cet état est codifié et est utilisé par la plupart des collectionneurs ; voir la page → « Notation Goldmine ».
Ci-dessous, vous trouverez quelques conseils et astuces pour réparer une pochette de disque vinyle endommagée.

« Pochette décollée (colle séchée) »
Avec le temps, la colle utilisée pour coller les pochettes vieillit mal, sèche et devient cassante. Rien de plus simple pour réparer la pochette. Utiliser de la colle blanche en bâton ou de la colle gel transparente en tube.

Ouvrir complètement la pochette (si possible), gratter soigneusement la colle séchée avec un grattoir afin d’obtenir une surface propre et lisse. Enduire la zone concernée avec la colle, sans excès si vous utilisez de la colle liquide en tube. Placer une bande de carton pour éviter que la colle se répande à l’intérieur de la pochette et au final colle les deux faces. Une fois la colle appliquée, repliez la pochette, ajuster les bords en veillant à ce que la colle ne déborde pas (si tel est le cas, essuyer immédiatement) et enfin laisser sécher en plaçant un objet lourd sur chaque zone à coller durant une heure minimum pour faire pression.

« Les bords extérieurs sont frottés »
Il est possible de masquer les dommages résultant d’une pochette frottée en utilisant des feutres de différentes couleurs et épaisseurs.

« Les bords extérieurs sont fendus »
Couper une bande de papier épais ou de carton fin à la longueur adéquate et d’une largeur de 2 cm. La plier en 2 dans le sens de la longueur de manière à obtenir une bande en V. Enduire soigneusement cette bande de papier avec de la colle blanche en bâton (éviter la colle liquide en tube qui peut couler s’il y en a trop).

À l’aide d’une pince à épiler, positionner soigneusement la bande de l’intérieur à l’endroit de la zone déchirée. Vérifier que le pli de la bande en papier encollée soit aussi proche que possible du bord de la couverture intérieure (un double décimètre, un réglet métallique, un disque vinyle dans valeur vous facilitera la tâche). Vérifier immédiatement que le disque vinyle peut glisser facilement dans la pochette.
Si la bande de papier est visible, la colorer en utilisant un feutre ou un crayon de la couleur adéquate.

Conseil:
« Le recto et le verso de la pochette présentent des marques de frottement circulaires – Ringwear »
Le disque vinyle est plus épais sur le bord extérieur (zone du sillon d’entrée) et au centre (zone de l’étiquette), cela provoque un épaississement de la pochette extérieure à ces endroits. Si l’album est souvent manipulé, il se produit alors une abrasion et/ou d’une accumulation de saleté qui forme des traces circulaires sur les plats de la pochette.

Un simple nettoyage de la pochette fera disparaître le « Ringwear » dû à une surface encrassée ; si le « Ringwear » résulte d’une abrasion de la surface de la pochette, dans la majorité des des cas, il n’y a rien à faire. Voir le paragraphe « Nettoyer une pochette de disque vinyle » en début de page.

Video

Pour une pochette pelliculée, un « ringwear » peut éventuellement être atténué en répandant un vernis acrylique sur la zone puis en polissant la surface.
Pour une pochette en carton, si l’abrasion est faible ou présente à certains endroits seulement, vous pouvez tenter une retouche en utilisant des crayons de couleur ou des feutres (mais cela dépendra beaucoup du graphisme de la couverture). La retouche est plus aisée sur les surfaces monochromes. Il est préférable de faire un test sur une petite zone. Il faut beaucoup d’expérience et des compétences manuelles et artistiques pour mener à bien ces travaux de réparation sans dommage.

« Pochette abîmée par arrachage d’une étiquette de prix ou d’un autocollant »
Pour une pochette dont la surface est monochrome, utilisez un crayon de couleur ou un feutre dont la couleur est proche de celle de la pochette pour masquer la zone arrachée. Procédez avec minutie. Le résultat ne sera pas parfait mais atténuera/masquera les dégâts.
Si les dégâts sont trop importants, il est préférable de coller une étiquette de prix ou un autocollant tel que le logo d’un label phonographique (tenir compte du contexte) sur la zone dégradée. Se constituer une réserve d’étiquettes et d’autocollants avec ceux récupérés sur d’autres albums. Voir le paragraphe « Retirer une étiquette ou un autocollant ».

« Le pelliculage est déchiré ou se décolle »
Le pelliculage des pochettes anciennes se décolle, devient cassant, de fines fissures ou des bulles apparaissent. Malheureusement il y a peu ou pas de solution pour remédier au problème. Je déconseille de retirer le laminage. Dans la plupart des cas, cela se passe mal ; le pelliculage se détache facilement dans certaines zones et pas du tout dans d’autres. Parfois, l’encre d’impression est arrachée en laissant apparaître le carton de la pochette.

Un article « Der große Vinyl-Ratgeber – The Big Vinyl Guide » du magazine MINT (numéro 14/08/17, page 56) décrit une méthode pour recoller le pelliculage en utilisant la colle transparente Contacta Clear de Revell² (utilisée dans le modélisme).
Recouvrir de colle (sans excès) les deux faces (le stratifié et la surface de la pochette du disque). Presser les deux parties ensemble immédiatement après à l’aide d’une roulette de tapissier par exemple. En séchant cette colle devient transparente. Cela fonctionne très bien pour les petites surfaces (par exemple les décollements sur les bords de la couverture). Cette méthode est déconseillée pour les grandes surfaces décollées, car des bulles et des cloques apparaissent.

Vidéo

« Pochette avec une inscription au stylo à bille ou au feutre »
Il existe plusieurs types d’encres, mais la plupart sont constitués de trois éléments principaux : le colorant, la résine et le solvant porteur principal. Certains marqueurs contiennent également un polymère. La résine de l’encre, semblable à de la colle, empêche le colorant de s’évaporer avec le solvant.

Une inscription au stylo à bille ou au feutre peut être supprimée (difficilement) avec de l’alcool (éthanol ou isopropanol), de la laque pour cheveux, de l’essence C, du détachant universel « Eau écarlate² » ou essence pour briquet, de l’eau micellaire, voire avec la gomme magique. Testez au préalable sur une petite zone avec un coton-tige. Si la surface n’est pas pelliculée, il est préférable de ne rien faire.

Pour une inscription faite au stylo à bille, même si vous parvenez à éliminer l’encre, il y a de fortes chances qu’il subsiste une marque dans le papier de la pochette due à la bille en carbure de tungstène qui est très dure ; cela dépend aussi de la pression exercée lors de l’écriture. De même, pour une inscription faite au feutre, il subsistera probablement une marque « fantôme » sur la pochette car le solvant porteur aura réagit chimiquement avec le pelliculage, y incrustant le colorant.

Attention !
Ces méthodes ne fonctionnent pas à tous les coups ; pour l’étiquette centrale en papier du disque vinyle, il n’y a malheureusement rien à faire sous peine de la détériorer.

Méthode 1 – Gomme magique
Tenter d’effacer l’écriture avec une gomme douce, cela fonctionne parfois, mais généralement l’écriture au stylo à bille est très résistante. Cela dépend des matériaux utilisés dans la composition chimique de l’encre du stylo à bille.

Méthode 2 – Essence C ou essence pour briquet ou alcool (éthanol ou isopropanol) ou du détachant universel “Eau écarlate²”
Si la gomme n’est pas efficace, utiliser de l’essence C ou essence pour briquet ou de l’alcool (éthanol ou isopropanol) ou du détachant universel “Eau écarlate²”. Le résultat obtenu est, dans la plupart des cas, bien meilleur avec l’alcool isopropylique.

Attention !
Privilégier l’isopropanol à l’éthanol qui parfois « attaque » le pelliculage de la pochette.

Méthode 3 – Laque pour cheveux – [Nettoyage, Restauration]
La laque pour cheveux permet parfois d’enlever l’encre de stylo à bille sur une pochette de disque. Mais cela ne fonctionne que si la pochette est pelliculée. Cela dépend de la composition chimique de l’encre du stylo à bille ; il existe malheureusement de nombreux cas où l’inscription est indélébile.
Vaporiser brièvement la laque sur l’inscription, puis essuyer ou tamponner avec du papier absorbant. Travailler rapidement, car la laque sèche très vite et si l’on attend trop longtemps, une tache brillante et collante apparaîtra sur la pochette !

Remarque :
Il est préférable de répandre la laque directement sur de l’essuie-tout en papier puis de tamponner l’inscription. Laisser agir quelques secondes puis frotter à nouveau la pochette doucement pendant quelques secondes. Retirer rapidement la laque encore humide avec de l’essuie-tout en papier. Répéter l’opération plusieurs fois si nécessaire.

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« Pochette dont les bords de l’ouverture sont  frottés, bosselés, effilochés, déchirés »
Cela se produit surtout si les bords ont été écartés violemment et sans précaution avec les doigts pour sortir le disque vinyle de sa pochette ou lors du rangement du disque dans sa pochette.
Raccourcissez légèrement la pochette à l’aide d’un massicot (préférable) ou d’un cutter avec une lame neuve. Ne pas enlever trop de matière (1 mm maximum) afin qu’après la coupe, la pochette intérieure en papier contenant le disque vinyle ne dépasse pas de la pochette. Vérifier au préalable qu’il y a suffisamment de matière à couper.
Une petite déchirure peut être réparée en plaçant du ruban adhésif à l’intérieur de la pochette. Un pli ou une bosse peuvent être atténué en utilisant un fer à repasser (voir le paragraphe « Pochette intérieure imprimée froissée »).

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« Pochette avec un coin coupé, un trou, une encoche »
Les éditeurs de disques marquaient la pochette des disques invendus renvoyés par les détaillants. Ce marquage pouvait être → un coin coupé (ou cut-out corner) ou → un trou (ou punch hole) ou → un trait de scie (ou saw cut). Les disques 45 tours étaient généralement percés d’un trou à travers l’étiquette, ou estampillés « C.O. » Une section spéciale d’un magasin de disques consacrée à ces articles était connue sous le nom de « Cut-out bin » ou « Bargain bin ».

Ces disques marqués étaient généralement vendus en gros et à prix réduit aux disquaires en tant qu’articles non retournables, ce qui signifiait que le magasin ne pouvait pas les renvoyer au distributeur pour obtenir un remboursement. Le marquage servait également à empêcher le détaillant d’essayer de vendre l’article au prix plein tarif d’origine. En outre, les artistes-interprètes ne percevaient généralement pas l’intégralité des droits d’auteur sur ces disques découpés, puisqu’ils étaient vendus à un prix promotionnel bien inférieur au prix de détail. À l’exception des dommages causés aux pochettes intérieure et extérieure, surtout si le disque a une pochette intérieure spéciale ou contient des bonus (poster, bon de commande, etc.), le disque vinyle est intact.

Remarque :
Les maisons de disques avaient une fâcheuse tendance à inclure des disques défectueux retournés par les disquaires (défaut de pressage, rayés ou gondolés par exemple) dans ces lots vendus en gros. Soyez donc attentifs à l’état si vous achetez de tels disques.

Ce marquage était également couramment utilisé par les éditeurs de disques pour marquer les copies envoyées à des fins promotionnelles. Cela permettait d’éviter qu’ils ne soient renvoyés par le canal de la vente au détail pour être remboursés.

Pour connaître les principaux acronymes utilisés, voir la page : → Glossaire des abréviations et acronymes

« Pochette déchirée ou coupée »
Pas vraiment de solution, sauf à y consacrer beaucoup de temps et d’efforts.
Lorsque la déchirure est recouverte d’un adhésif (TOC ou Tape On Cover), vous pouvez essayer de le retirer à l’aide d’essence C ou essence pour briquet et d’un pinceau. Faites au préalable un test pour voir si l’encre de la pochette résiste à l’essence (surtout pour les pochettes en carton et non pelliculées).
Voir la vidéo ci-dessous à partir de 1:50.

S’il s’agit d’un disque vinyle de valeur ou de collection et que vous avez du temps à consacrer à la réparation de la pochette, je vous recommande de visionner l’intégralité de cette vidéo (en allemand) :

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« Pochette gondolée »
Poser un chiffon doux légèrement humide sur la partie gondolée puis utilisez un fer à repasser. Vous pouvez également utiliser du papier de cuisson ou papier parchemin (pas de papier sulfurisé) qui est recouvert d’une fine couche de silicone lui conférant une résistance à la chaleur et un pouvoir antiadhésif. Il est préférable de commencer par une température basse, puis jauger le résultat et éventuellement répéter le repassage en augmentant la température si le résultat n’est pas satisfaisant. Le succès n’est pas garanti mais une amélioration devrait être possible.

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« Pochette intérieure imprimée décollée (colle séchée) »
Utiliser de la colle blanche en bâton ou un tube de colle gel transparente, ajuster les bords de la pochette (en veillant que la colle ne déborde pas) et enfin placer un objet lourd durant une heure pour faire pression.

« Pochette intérieure imprimée coupée par le disque vinyle »
1. Coller des bandes de papier à l’intérieur
Couper une bande de papier fin à la longueur adéquate et d’une largeur de 2 cm. La plier en 2 dans le sens de la longueur de manière à obtenir une bande en V. Enduire cette bande de colle blanche en bâton (éviter la colle liquide qui peut couler s’il y en a trop). À l’aide d’une pince à épiler, positionner soigneusement la bande à l’intérieur à l’endroit de la zone déchirée. Vérifier que le pli de la bande en papier encollée soit aussi proche que possible du bord de la couverture intérieure (un double décimètre, un réglet métallique, un disque vinyle dans valeur vous facilitera la tâche). Vérifier immédiatement que le disque vinyle peut glisser facilement dans la pochette.
Si la bande de papier est visible, la colorer en utilisant un feutre ou un crayon de la couleur adéquate.

2. Utiliser du ruban adhésif transparent
C’est une méthode très simple et rapide. Tout d’abord coupez le ruban adhésif (« Tesa Film Invisible² » par exemple) à la longueur adéquate, puis réduire de moitié la largeur du ruban (à l’aide d’un cutter et d’une règle), pour obtenir une bande étroite et donc plus discrète. Coller ensuite cette bande sur la partie coupée de la pochette, puis la replier sur l’autre côté en lissant. Le ruban est d’aspect laiteux et transparent, mais une fois appliqué, il est presque invisible.

« Pochette intérieure imprimée froissée »
Utiliser un fer à repasser. Pour une pochette intérieure en papier doublée (en général une housse en polyéthylène), il est préférable de commencer par une température basse, puis jauger le résultat et éventuellement répéter le repassage en augmentant la température si ce n’est pas satisfaisant. A chaque type de pochette, une température appropriée ; celle-ci se détermine empiriquement, car selon le fabriquant, la pochette intérieure est constituée de matériaux plus ou moins épais. Laissez refroidir la pochette intérieure avant de l’utiliser.

Autres vidéos à consulter :

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Note :
Note :
1 – Le pelliculage, appelé aussi laminage, lamination ou plastification, est une opération de finition qui se réalise après l’impression. Le pelliculage consiste à ajouter sur toute la surface du support imprimé une très fine couche de plastique transparent. On peut aussi utiliser un vernis de protection permettant de protéger un document et éviter salissures, problèmes liés à l’humidité ou à la lumière. Les couvertures en carton sans lamination sont facilement identifiables car ternes et légèrement rugeuses.

2 – Les marques citées ne sont en aucun cas des publicités résultant d’accords commerciaux, mais un état du marché (non exhaustif) au moment de la rédaction de cette page.