Catalogue des enregistrements
Sarastro/Audiotec
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Catalogue photographique des enregistrements Sarastro/Audiotec édités entre 1977 et 1979
Marcel Vaissaire est le fondateur de la marque Audiotecnic en 1962, devenue ensuite Audiotec. Celle-ci concevait et commercialisait du matériel de reproduction sonore de très grande qualité. Outre la haute-fidélité, il s’est également intéressé à l’édition sonore, dans laquelle il voyait une alternative à une activité de concepteur/constructeur aléatoire. Marcel Vaissaire a donc créé le label Sarastro, pour lequel il a choisit ce que la technique offrait de mieux à l’époque : le disque vinyle 30 cm avec une vitesse de rotation de 45 tours/minute, seule technique permettant une restitution sonore égale à la bande originale.
→ le verso de la pochette des disques Sarastro expliquant le choix de la vitesse 45 tours par minute
Au total, 41 enregistrements Sarastro furent réalisés :
– année 1977 : SAR7701 à SAR7707
– année 1978 : SAR7808/09 à SAR7824
– année 1979 : SAR7925 à SAR7929
Les références SAR7930 à SAR7941 enregistrées en 1979 et 1980 n’ont jamais été éditées par Sarastro.
Les références SAR7707, SAR7808/09, SAR7810, SAR7812 ont également été commercialisées avec encodage DBX.
Le catalogue (au format pdf) des disques édités est disponible ici : → Sarastro Audiotec – Catalogue 1979
L’édition des disques Sarastro s’est terminée en juin 1981 avec la cessation d’activité d’Audiotec. Lors de l’arrêt les bandes master on été revendues pour une somme symbolique au label Calliope (dont la dissolution a été prononcée en janvier 2011), qui a réédité certaines références en LP ou CD.
Quelques-unes de ces références sont listées ci-dessous :
– Félix Mendelssohn : Quatuor à cordes Op. 13 – Quatuor Talich – LP – CAL 1698 & CD – CAL 9698 – (SAR 7936) – ?
– Wolfgang Amadeus Mozart : Trois sonates pour violon et piano KV 380, 301 & 302 – Petr Messiereur, Stanislav Bogunia – LP – CAL 1664/65 (SAR 7940) – 1983
– Ludwig van Beethoven : Sonates « Appassionata » & « La tempête » – 6 bagatelles – Théodore Paraskivesco – CD – CAL 9210 & 6210 (SAR 7808/09) – 1989
– Johannes Brahms : Les deux sonates pour alto et piano – Jan Talich, Stanislav Bogunia – CD – CAL 9696 ou 6696 (SAR 7824) – 1990
– Félix Mendelssohn : Quatuor à cordes Op. 13 – Quatuor Talich – CD – CAL 9698 (SAR 7936) – 1992
– Ludwig van Beethoven : Sonates pour violoncelle et piano n° 3 à 5 – Evzen Rattay, Stanislav Bogunia – CD – CAL 6694 (SAR 7939 & 7941) – 1989
– Wolfgang Amadeus Mozart : Sonates pour violon et piano KV 305, 378, 380 & 454 – Petr Messiereur, Stanislav Bogunia – CD – CAL 9664 (SAR 7938) – 1983
Les prises de son des disques Sarastro étaient effectuées par Georges Kisselhoff. Il utilisait une tête artificielle « Real Phase » avec 2 microphones électrostatiques et un magnétophone Studer A80 optimisé dans les règles de l’art grâce aux compétences et au laboratoire de mesures de Marcel Vaissaire ; le rapport signal/bruit atteignait les 100 dB. A noter que dans le cas d’un orchestre, Georges Kisselhoff disposait les instrumentistes de manière différente par rapport à la normale afin d’éviter toutes sortes de défauts à l’enregistrement (cela n’était évidemment pas perçu à l’écoute) et que plusieurs prises de son ont été réalisées en quadriphonie (mais aucun vinyle Sarastro n’a été édité avec cette technologie).
Citation de Igor Kirkwood (forum HCFR) à propos de la méthode d’enregistrement mise au point par Georges Kisselhof
C’est à l’Église du Liban à Paris que j’ai rencontré Georges Kisselhoff, à propos d’un article à écrire dans la revue Diapason (sur les enceintes triampliées G150 d’Audiotec). Il devait écrire cet article puis à la réflexion, le directeur d’Audiotec/Sarastro Marcel Vaissaire avait, compte tenu du fait que Georges Kisselhoff enregistait les disques Sarastro et afin d’éviter tout soupçon « d’initié », demandé à ce dernier qui pouvait écrire l’article. Georges Kisselhoff m’avait choisi et invité à entendre son système d’enregistrement quadraphonique révolutionnaire à l’époque.
L’acoustique de cette église est considérée à juste titre comme l’une des meilleures du monde.
Youri (Georges) avait installé dans les années 70 une cabine quadriphonique avec 4 enceintes K&H (qui devienront Neumann) .
Sa tête artificielle à 4 micros situés à 45 ° (2 micros avant à 45° et 2 arrière à 45°) servait bien avant le home cinéma à donner aux spectateurs de sa cabine-son l’apport en écoute comparative entre son stéreo et son multicanal… L’apport des « surrounds » K&H était stupéfiant !
Je ne m’en suis jamais remis !
A partir de cette bande quadraphonique enregistrée sur un magnétophone Studer, Georges Kisselhoff par mixage en tirait la version stéréo.Il y avait eu débat chez Calliope pour parfois ne prendre que la partie avant de la tête artificielle avec 2 micros seulement.
Jacques Le Calvé, directeur de Calliope a toujours regretté l’échec de la quadriphonie en Haute Fidélité, qui aurait permis d’entendre les fameuses bandes quadraphoniques de Georges Kisselhoff.
Georges Kisselhoff utilisait également un encodeur/décodeur DBX Type-I. Ce système de réduction du souffle de la bande magnétique permettait d’obtenir un rapport signal/bruit supérieur à 90 dB. Il agit sur toute la bande passante audible (de 20 à 20 kHz) et ne dénature pas le son (distorsion à la limite des capacités d’un distorsiomètre de l’époque, soit 0,001 %).
Le montage était fait par Mireille Landmann. La galvanoplastie et le pressage étaient faits par Cidis. La gravure se faisait sans aucune compression ni correction du spectre.
Au final, l’utilisation du DBX et de la vitesse de rotation de 45 tours/minute permettait d’obtenir une reproduction sonore ayant la qualité du CD, ceci avant même son invention ! Mais pour des raisons commerciales (peu d’audiophiles possédaient un encodeur/décodeur DBX), seuls 4 enregistrements Sarastro ont été diffusés avec ce format.
Les disques vinyles codés DBX étaient surtout disponibles aux USA et au Japon (Varèse Sarabande, Chalfond, M&K Real Time Record). En France c’était plutôt rare, et seul Sarastro a commercialisé des vinyles codés DBX et en 45 tours, alors que tous les autres étaient en 33 tours. Les premières sorties de disques vinyles codés DBX datent de 1971/1973 ; avec un point culminant entre 1977 et 1982 pour finalement disparaître. Billboard a noté en août 1981 que le nombre total de sorties avec codage DBX approchait les 200 albums et à ce jour, Discogs en recense environ 300.
Un distributeur allemand mentionne le label Sarastro en indiquant que les bandes ont été remasterisées en studio et que les disques auraient fait l’objet d’une réédition dans leur aspect original avec un tirage limité à 200 exemplaires par référence. A ce jour, je n’ai pas pu confirmer la véracité de cette information.
Sources :
https://www.discogs.com/fr/
Collection personnelle
Collection de Monsieur Bernard M.
Je tiens à remercier chaleureusement Monsieur Bernard M. pour son aide précieuse à la rédaction de cette page.